9 Mai 2018
Bonjour à tous !
La route à repris et l'aventure également et c'est vers l'Amazonie que nous faisons direction juste après avoir passé la Frontière Colombienne.
Mais avant, on franchira pour la 3 ème fois la Cordillère des Andes, côté équateur cette fois ci.
Le paysage est sublime, la piste elle est compliquée et la Gardien à toute les peines du monde à franchir cet obstacle.
Résumé vidéo de ces quelques jours !!
On se posera dans un petit "Camping" le Complejo Turistico Kuri Allpa, à El Dorado de Cascales, assez proche de Nueva Loja (35 minutes), notre point de départ pour une immersion dans la forêt amazonienne primaire.
Après 2 jours de repos bien mérité, nous prendrons un premier taxi pendant 45 minutes puis une navette en direction de la rivière Cuyabeno.
C'est un véritable rêve d'enfant que nous avons réalisé en partant pour l' Amazonie !
Durant 4 jours et 3 nuits nous avons découvert les charmes de l’Amazonie équatorienne au sein de la réserve de Cuyabeno au travers du Guacamayo Eco-Lodge, l'un des 12 Eco-Lodges que compte la forêt Amazonienne Equatoriale.
C'est à travers l'agence "Tout-équateur" que nous avons fait nos réservations, ils se sont occupés de toutes les formalités. Leur programme permet (moyennant l'achat d'une carte de membres) d'obtenir des prix défiant toute concurrence partout en équateur, rentabilisant la carte lors de cette seule excursion ! elle nous servira notamment aux Galapagos dans 1 petit mois.
La réserve naturelle de Cuyabeno a été créée en 1979 (un bon millésime !) et possède une superficie de 590 000 hectares qui englobe une grande diversité de faune et flore.
Principalement composée de forêts tropicales, rivières, lagunes et forêts immergées ou les dauphins roses, caïmans, piranhas, anacondas, singes et bien plus encore se partagent cet écrin de forêt primaire.
Cette zone protégée porte le même nom que la rivière Cuyabeno qui l’a traverse formant un complexe de 14 lagunes et la plus grande zone humide de toute l’Amazonie équatorienne.
On peut aussi compter 5 communautés indigènes amazoniennes : Les Sionas, Secoyas, Cofáns, Kichwas et les Shuars.
En route pour l’aventure !
Jour 1 :
C'est en Taxi que nous rejoindrons notre point de rendez vous avec la navette envoyée par le Lodge.
Après 2 heures de trajet nous arrivons à l’entrée de la réserve du Cuyabeno ou nous prenons un déjeuner rapide.
Un guide nous attend sur place avec le "pilote" du bateau. Il ne parle pas anglais, encore une occasion de perfectionner notre Espagnol !
Nous montons sur la pirogue motorisée pour 2 heures de route à travers cet affluant de l'Amazonie : La rivière Cuyabeno.
Il pleut tous les jours sur cette partie de l'Amazonie, la foret est sous l'eau à de nombreux endroit ce qui donne un spectacle somptueux.
Pour autant il ne pleut pas longtemps chaque jour mais de manière assez forte, on s'étonne encore de passer d'un soleil bouillant à une averse qui nous oblige à enfiler le "Pancho" mis à notre disposition pour toute la durée du séjour.
La traversée durera bien plus longtemps que prévue : L'aventure à déjà commencée !
A peine embarqué nous verrons le premier Anaconda de notre vie (3 au total pendant notre séjour) !
Mais aussi 3 types de singes différents, des oiseux multicolores qui assurent avec l'énorme diversité d'insecte l'ambiance de cette forêt Primaire préservée.
Je ne vous classe pas les photos qui suivront dans l'ordre de rencontre mais plutôt par famille car nous rencontrerons certains d'entre eux plusieurs fois à des moments différents du séjour.
Nous arrivons vers 13h30 au campement, les Chambres sont spacieuses et vraiment en mode "Eco", tout est en bois ou en feuilles de palmier et la seule présence électrique est fournit par des panneaux solaires, de 6 heures du matin à 18 heures uniquement pour recharger les appareils photos et batteries.
Bien entendu pas d'électricité dans les chambres, juste une lumière qui se coupe automatiquement à 22 heures !
Il y a néanmoins l'eau chaude, assurée par un petit chauffe eau gaz.
On prend le repas, pour nous ce fut une cure anti-gras toute la semaine ! Légumes, soupes, fruits, un petit morceau de viande ou poisson et de l'eau !
On repartira vers 14 heures, nous sommes rejoins par 1 espagnol et 2 Argentines, on fera connaissance lors du repas et c'est en leur compagnie que nous prendrons la direction de la Laguna Grande.
Sur place : couché de soleil au programme, baignade et recherche de Caïman à la tombé de la nuit suivi d'une randonnée nocturne... tout un programme et quel programme !
Nous verrons lors de cette seule sortie notre premier Caïman black (un second sera vu lors de notre dernière nuit !) puis une multitude d'arachnides en tous genres, des phasmes, grenouilles mais aussi des insectes qui étonneront notre guide lui même, peu habitué à en voir de cette forme là !
A 21h00, direction le Lodge !
Quelques habitants de la forêt... mieux vaut avoir des piles de rechanges dans la lampe torche pas vrai ?
On terminera la journée avec un repas pris en Commun, on fera la connaissance de Laila et Ali ainsi que de leur 3 enfants.
Nous avons tout de suite sympathisé, on passera la soirée à partager nos vies respectives et notre aventure par la même occasion.
Ils vivent au Chili depuis un an et demi, Comme Sarah et Georges au Nicaragua Laila travail dans un lycée Français mais cette fois ci à Paraiso, nous ne manquerons pas de leur rendre visite dans quelques mois.
Il y avait également Cyril, un parisien en vacances et Ju-liang un Sud Coréen qui visite également l'équateur en solo et enfin Valérie qui voyage également en solo à travers l'Amérique Latine.
De bons moments d'échanges entre inconnus qui n'en sont plus : il n'y a que le voyage pour procurer ce type de moment.
Jour 2 :
Petit-déjeuner à 8h et départ à 9h pour une balade de 3h dans la forêt et dans ses marécages où notre guide nous expliquera les plantes utilisées comme cures naturelles par les populations indigènes.
Petite expérience en cas de groupe en perdition : Marquer son chemin sur un type de feuille bien particulier.
On testera aussi les fourmis comme répulsif anti moustique ! Expérience particulière que nous avons tous relevés : Mettre sa main dans un nid de fourmis et attendre d'entre être rempli pour finalement les écraser et frotter leur "jus" sur les membres... efficacité garantie !
Dans les rangs des drôles d’expérience : Goûter un type de fourmis qui se nourrit de certaines plantes, elles ont de ce fait un gout citronné... c'est Valentine qui s'y collera !
On y verra quelques singes, araignées mais surtout une splendide petite grenouille... qui à la capacité de tuer un homme en ne faisant rien d'autre que de se laisse caresser.
En effet son venin est situé sur son dos, il est mortel suivant la façon dont vous êtes contaminé.
Notre Guide m'expliquera avoir eu cette mauvaise expérience une fois. Il faisait une expérience avec des feuilles, celle ci avait surement dûe être en contact avec le batracien.
Difficulté à avaler, paralysie faciale, fièvre, c'est dans un centre hospitalier qu'il fut soigné de justesse : 3 semaines de galère pour lui ! il les manipule pourtant toujours à la main, en prenant comme précaution de ne pas toucher son dos !
Notons tout de même que lors de la pris de photo, la grenouille à sauter et que nous ne l'avons pas retrouvé... ça craint non ? :)
Retour au campement, le soir on retournera en viré sur la Laguna Grande, une autre ballade nocturne dans la forêt, moins d'insectes à voir surement parce que la journée ayant été un peu plus pluvieuse...
Ainsi s'achève notre seconde journée !
Extrait : Les chasseurs de la tribu de Embera capturent des oiseaux, singes, ou autres petits animaux, à l’aide de fléchettes empoisonnées. Le poison provient de grenouilles, plus petites que le doigt, mais dont la toxicité est terrible. «Une seule grenouille contient assez de substance toxique pour tuer dix hommes, ce qui fait de ces grenouilles les animaux vivants les plus venimeux», détaille la BBC. Mais pourquoi ces petites bêtes sont-elles aussi dangereuses ?
Des millions d’animaux produisent des substances toxiques, mais la plus part d’entre eux ne sont pas dangereux. Pour l’être, un animal doit être impossible à manger, même à lécher. Bien heureusement, seule une poignée d’espèces présentent un risque. Cette petite grenouille, Dendrobatidae de son nom scientifique, contient son poison dans les glandes situées sous sa peau, de sorte qu’à chaque contact, sa victime est directement contaminée. Ce poison est appelé «batrachotoxine» et provoque la paralysie puis la mort quand il pénètre dans le sang, même en fine quantité.
C’est pourquoi les chasseurs colombiens locaux l’utilisent sur leurs fléchettes. «Quand ils ont besoin de chasser, les hommes attrapent une grenouille et lui passent un bout de bois pointu à travers la gorge. Sans surprise, la grenouille s’agite et commence à transpirer du poison sur son dos», explique le site. Le poison serait efficace pendant une année.
Au coeur de notre randonnée dans la Foret Amazonienne
Jour 3 :
La troisième journée est dédié à visiter la communauté indigène SIONA.
Après le petit-déjeuner, nous embarquons sur la pirogue et finissons par une balade d’une heure à travers la forêt.
Lors de cette ballade nous rencontrerons "enfin" le Fameux dauphin rose de l’amazone.,(clin d'oeil à Karyne Royer bisous <3!)
En voie de disparition, il est assez courant d'en voir sur le Cuyabeno surement car il y est protégé ici.
Difficile à prendre en photo, il remonte toutes les 2 à 5 minutes et c'est très court pour avoir le temps de l'ajuster dans le viseur de l'appareil photo ;)
Nous arrivons finalement à la communauté SIONA TARABEAYA. Nous apercevons les enfants de la communauté jouer au ballon et un chien de la communauté nous suit jusqu’à la hutte.
Les hommes battissent une nouvelle "Cabane".
On rencontrera avec étonnement un singe "adopté" par la Communauté.
Nous retrouvons ensuite Mirailla avec qui nous préparons des galettes à base de manioc (Yucca en espagnol) appelées Carabe.
Les filles réaliseront avec elle les gestes ancestraux préparatifs de notre repas du midi !
Le long de la rivière nous voyons d’autres membres de la communauté SIONA avec des femmes lavant le linge ou des enfants jouant sur les rives.
Après 10 minutes de pirogue, nous atteignons un lieu excentré ou un SHAMAN nous reçoit.
Pour les communautés indigènes d’Amazonie le SHAMAN considéré autrefois comme le roi du village est actuellement considéré comme un médecin/guérisseur.
Il maintient cependant un rôle central pour ces communautés il ingère le Ayahuasca.
Il nous explique en Airu pêín (langue utilisée par la communauté SIONA et traduite par notre guide) l’utilisation de l’Ayahuasa (Yajé).
L’Ayahuasa lui sert de lien entre le monde surnaturel et le monde réel, grâce à ce breuvage il apprend toujours plus sur la nature et plantes curatives qui l’entourent.
Sa composition : Un type de liane particulier, elle est broyée en bouche par les femmes du villages, elle masser dans la salive de celle ci jusqu’à l’absorption par le Shaman.
Il effectuera un rituel pour retirer les mauvaises ondes présentes sur notre famille...
Après une courte démonstration et un concours de sarbacane ou Pauline sera victorieuse, nous rejoignons le Lodge.
Sur le chemin... ce ne sera qu'émerveillement !
Sur à peine 200 mètres de rivages, 3 types de singes, Ara vert, Toucan, Anaconda... comme si la faune toute entière s'était donnée rendez vous pour saluer notre dernier voyage en Pirogue avant le retour prévu le lendemain matin...
Quand nous rentrerons, changement de tête dans le lodge ! Nos amis sont maintenant tous partis pour d'autres aventures... les nouveaux arrivants bien plus jeune ne semble pas trop avoir envie de discuter... dommage entre Français !
On prendra donc le repas en famille dans une ambiance tout aussi conviviale mais qui sonne déjà la fin de l'aventure car le lendemain c'est le cœur gros que nous reprendrons le chemin de Nueva Loja puis celui de notre camping car qui nous attendait sagement !
En avant pour Quito la capitale d'équateur mais... ce sera pour un prochain article !
@ Bientôt
Berti